Il va de soi que, en matière d’obligations fiscales, l’on ne peut pas répondre à tous les cas particuliers.
Les rubriques que nous consacrons à ce sujet visent à accompagner le contribuable salarié dans les différentes étapes de sa déclaration d’impôts en mettant en lumière quelques grands principes de l’imposition du salaire qui concernent sans doute le plus grand nombre ainsi que certaines situations plus spécifiques que, le cas échéant, l’un ou l’autre des salariés pourraient rencontrer.
Nous nous limitons donc à exposer essentiellement les dispositions concernant les revenus provenant d’une occupation salariée, de même que les possibilités de déduction, d’abattement ou de modération qui s’y rapportent.
Pour davantage de détails, prière de se référer au « Dialogue thématique » de la CSL, Les salariés et leur déclaration d’impôt téléchargeable gratuitement.
À noter que cette publication sera actualisée à la suite de la réforme fiscale à partir de 2017 et de la réforme des allocations familiales.
Pour toute information complémentaire
http://www.guichet.public.lu/citoyens/fr/impots-taxes/activite-salariee-resident/index.html
et
dont
http://www.impotsdirects.public.lu/az/index.
html, http://www.impotsdirects.public.lu/baremes/personnes-physiques/index.html,
https://impotsdirects.public.lu/dam-assets/fr/legislation/LIR/LIR2018.pdf
ainsi que
Administration des contributions directes -- Tél. : +352 40 800-1
Chaque salarié est dans l’obligation de remettre une fiche de retenue d’impôt à son employeur pour le 31 janvier au plus tard (sous peine d’une imposition au taux maximal de 33%). Celle-ci portant les indications nécessaires à l’application du tarif fiscal (notamment la classe d’impôt ou encore l’éventuel forfait déductible pour frais de déplacement) permet à l’employeur de calculer la retenue d’impôt à la source sur le salaire du contribuable compte tenu de sa classe d’impôt et d’éventuelles déductions supplémentaires inscrites sur la fiche.
La fiche d’impôt est établie ou corrigée d’office par l’administration fiscale.
On distingue deux types de fiche de retenue d’impôt : la fiche de retenue principale (1ère fiche d’impôt) et la fiche de retenue additionnelle (2e fiche d’impôt). Chaque salarié ne peut être en possession que d’une seule fiche de retenue principale.
S’il est lié à plusieurs employeurs différents, le salarié devra donc demander l’établissement d’une ou de plusieurs fiches de retenue additionnelles. Il en va de même pour les conjoints exerçant chacun une activité salariée.
La classe d’imposition est déterminante pour le montant de la contribution fiscale que le salarié verse chaque année. L’appartenance à une classe d’impôt est fonction de votre situation personnelle.
Il y a lieu ici de faire une distinction entre contribuables résidents et non résidents. La situation des résidents et non-résidents changera néanmoins à partir de 2018.
L’impôt que vous devez payer sur votre salaire/revenu indigène ou étranger dépend non seulement du niveau de celui-ci, mais également de votre état civil, voire de votre situation familiale. Le système luxembourgeois distingue trois classes d’impôt : classe 1, 1a et 2.
La classe 1 comprend les personnes qui n’appartiennent ni à la classe 1a, ni à la classe 2, autrement dit les célibataires sans enfants n’ayant pas terminé leur 64e année au début de l’année d’imposition.
La classe 1a est composée des contribuables suivants pour autant qu’ils n’appartiennent pas à la classe 2 :
La classe 2 inclut les personnes mariées, y compris sous le régime de la séparation des biens, qui seront imposées collectivement. Il s’agit :
mais aussi
Les contribuables non résidents sont soumis à l’impôt sur leurs revenus indigènes (professionnels, de retraite ou d’autre nature).
Les contribuables non résidents bénéficient :
et, selon leur situation familiale,
À noter toutefois que, en recourant à l’article 157 ter LIR, il est loisible aux non-résidents imposables au Grand-Duché à concurrence d’au moins 90% du total de leurs revenus indigènes et étrangers (pour les résidents belges, ce seuil est de 50% du revenu professionnel de leur ménage) de demander à être assimilés aux contribuables résidents et d’être soumis au même régime d’imposition que ceux-ci.
Les non-résidents se voient attribuer une classe d’impôt comme suit.
Appartiennent à la classe 1 les célibataires sans enfants de moins n’ayant pas terminé leur 64e année au début de l’année d’imposition.
On y retrouve
mais aussi
Toutefois, ces dernières peuvent possiblement faire valoir leur droit à la classe 2.
La classe 2 comporte
Lorsque les non-résidents imposables au Grand-Duché à concurrence d’au moins 90% du total de leurs revenus indigènes et étrangers (pour les résidents belges, ce seuil est de 50% du revenu professionnel de leur ménage), ceux-ci peuvent invoquer l’article 157ter.
Cette demande est établie par voie d’assiette, après la fin de l’année d’imposition, sur la base d’une déclaration d’impôt.
Ces « contribuables assimilés » sont rangés dans les mêmes classes d’impôt que les résidents et seront alors imposés au Grand-Duché sur leurs revenus y imposables (indigènes) au taux d’impôt applicable aux résidents luxembourgeois en raison de leurs revenus tant indigènes qu’étrangers.
Ils peuvent alors jouir des déductions et abattement applicables aux résidents en matière de dépenses spéciales (ex. : intérêts débiteurs, dons et libéralités, etc.) et de charges extraordinaires (frais de divorce, de garde d’enfants etc.).
Dans le cas d’une telle assimilation, les frais d’obtention que constituent les intérêts hypothécaires liés au financement de la résidence principale peuvent être pris en compte dans le calcul du taux d’imposition des contribuables non résidents.
Si vous n’êtes pas convié par l’administration à remettre une déclaration d’impôt (formulaire 100), cette démarche administrative est facultative.
Les résidents peuvent éventuellement remettre volontairement un décompte annuel ou une déclaration s’ils souhaitent régulariser la retenue effectuée à la source au cours d’un exercice fiscal et profiter de déductions supplémentaires au titre de dépenses spéciales, voire extraordinaire ou encore pour faire considérer des pertes provenant d’une catégorie de revenus autre que le salaire ou la pension, par exemple une perte de location.
Les non-résidents peuvent opter pour une déclaration s’ils veulent faire jouer l’assimilation fiscale aux résidents, voire, à défaut, pour un décompte annuel pour profiter de déductions uniquement accordées sur demande (et qui n’auraient pas été inscrites sur la fiche d’impôt) aux non-résidents qui ne sont pas assimilés au sens de la loi fiscale.
L’obligation pour le salarié de remplir une déclaration existe toutefois à certaines conditions dont nous énumérons les principales ci-dessous. Le cas échéant, celle-ci doit être rentrée au plus tard le 31 mars au bureau d’imposition compétent.
Vous devez remettre une déclaration d’impôt si votre revenu annuel imposable est composé en tout ou en partie de revenus soumis à une retenue de l’impôt à la source sur salaires, traitements, pensions, revenus de capitaux mobiliers ou revenus de tantièmes et si vous remplissez une des conditions suivantes :
Le décompte annuel (formulaire 163 R, pour les résidents, ou 163 NR, pour les non-résidents) sert à régulariser la retenue d’impôt effectuée au cours d’une année d’imposition donnée pour les salariés et retraités qui ne sont pas admis à (ou fait la demande pour) l’imposition par voie d’assiette. La demande en régularisation est à déposer au plus tard le 31 décembre de l’année qui suit celle sur laquelle porte le décompte.
Pour avoir droit au décompte annuel, le contribuable doit satisfaire à l’un des critères suivants :
Les salariés non résidents (et les salariés ayant eu pendant une partie de l’année leur domicile fiscal ou leur séjour habituel au Grand-Duché), qui ne remplissent pas une des conditions ci-dessus, bénéficient également d’une régularisation avec toutefois la prise en considération de l’ensemble des salaires indigènes et des revenus étrangers pour la détermination du revenu annuel et du taux d’imposition global, la part étrangère du revenu annuel restant exonérée au Luxembourg.
Ainsi, les salariés ou retraités, qui ne sont pas imposés par voie d’assiette (déclaration d’impôt), bénéficient, en principe sur demande, d’une régularisation des retenues d’impôt via ce mécanisme du décompte annuel effectué par l’Administration des contributions directes.
L’intérêt du décompte apparaît par exemple dans le cas où le salarié a touché un revenu luxembourgeois pendant une partie seulement de l’année d’imposition. Imposé conformément au barème mensuel qui est déduit du barème annuel, ceci entraîne que le contribuable est donc imposé mensuellement comme s’il touchait ce salaire mensuel pendant l’année entière. Or, si tel n’est pas le cas, il est imposé trop lourdement, en vertu d’un barème mensuel trop élevé. Pour cette raison, il est dans l’intérêt de ce contribuable de demander une régularisation par décompte annuel.
Signalétique
Il s’agit de données personnelles, notamment de vos nom et prénom(s), profession, adresse, date de naissance, état civil, compte bancaire, etc. et le cas échéant, des indications relatives au conjoint.
Indications concernant les enfants
Un enfant ne peut pas, pour une même année, faire partie de plus d’un ménage. Les enfants font partie du ménage du contribuable s’ils vivent durablement sous le même toit que les parents et n’exercent pas d’occupation qui rapporte plus que le salaire social minimum annuel.
Il s’agit donc du cas classique d’enfants qui ouvrent le droit à une modération d’impôt pour enfant qui s’élève jusqu’en 2016 à 922,5 euros par an. Attention !: la modération d’impôt pour enfant est dorénavant versée soit sous la forme et selon les critères de l’allocation familiale, de l’aide financière de l'État pour études supérieures ou de l’aide aux volontaires, soit, à défaut, par un dégrèvement fiscal obtenu sur demande. Vous trouverez les conditions 2016 d'application de la modération ici (p. 37)
Le bénéfice de la modération d’impôt permet de faire persister la majoration des plafonds de déductibilité, par exemple les intérêts en relation avec l’habitation du contribuable, en fonction du nombre d’enfants dans le ménage fiscal.
Si l’enfant ne fait pas partie de votre ménage fiscal au cours de l’année d’imposition, mais que vous avez contribué à plus de 50% des frais d’entretien et d’éducation ou de formation professionnelle de cet enfant (dépenses de nourriture, d’habillement et de logement ; les dépenses pour soins médicaux ; les dépenses usuelles pour occupations de loisir, cadeaux, argent de poche, etc. ; les dépenses scolaires et les dépenses d’apprentissage) de cet enfant de moins de 21 ans ou qui suit des études de formation professionnelle à temps plein, alors, dans ce cas, vous pouvez bénéficier, y compris comme non-résident, d’un abattement pour charges d’enfants jusqu’à 3.480 euros par enfant par an.
Si vous êtes monoparental(e), donc en classe 1a avec enfant à charge bénéficiant de la modération pour enfant, vous pouvez introduire une demande pour le crédit d’impôt monoparental, sous condition d'assimilation fiscale pour les non-résidents.
Si le crédit d’impôt n’a pas été versé par l’employeur (à l’exemple des non-résidents), ou seulement partiellement, il peut être obtenu, après la fin de l’année d’imposition par le truchement du décompte ou, le cas échéant, de la déclaration.
Enfin, les enfants pour lesquels le droit à une modération d’impôt a expiré au cours d’une des deux années précédant l’année d’imposition donnent droit, sur demande par le biais de la déclaration ou du décompte annuel, à une bonification d’impôt. La bonification d’impôt pour enfant constitue en quelque sorte une prolongation de deux ans de la modération d’impôt pour enfants.
Le montant de la bonification d’impôt varie en fonction du revenu imposable du ménage, à moins que le contribuable ait six enfants ou plus (pour lesquels il obtient une modération et/ou une bonification d’impôt), auquel cas il n’existe aucune considération de revenus.
Si le nombre d’enfants ne dépasse pas les cinq unités et si le revenu imposable ajusté du ménage :
Renseignements et demandes complémentaires
Il s’agit ici d’introduire la demande éventuelle en imposition collective pour les partenaires (résidents et non résidents), les époux dont l’un est résident et l’autre non ou encore les contribuables mariés non résidents.
De manière générale, c’est ici aussi que les non-résidents peuvent introduire leur demande en assimilation fiscale aux contribuables résidents (157ter LIR) pour, le cas échéant, profiter plus amplement des possibilités de déduction fiscale.
Détermination du revenu
Les revenus d’une occupation salariée sont les émoluments et avantages (revenus fixes ou variables, qu’ils soient périodiques ou non, contractuels ou bénévoles) obtenus par l’exercice d’une activité professionnelle salariée, c’est-à-dire une activité dont les modalités d’exécution dépendent d’un employeur.
Sous cette appellation, il faut aussi comprendre les gratifications ou les rétributions par exemple sur le bénéfice ainsi que, par exemple, les pensions allouées par l’employeur avant la cessation définitive de l’occupation salariée dépendante ; les allocations obtenues après cette cessation par rappel d’appointements/de salaires (arriérés de salaire) ou à titre d’indemnités de congédiement ; les indemnités de chômage les prestations pécuniaires de maladie et de maternité dans la mesure où elles se substituent à des salaires ; les allocations, cotisations et primes d’assurances versées à un régime complémentaire de retraite (pension du « 2e pilier ») ; les rémunérations des administrateurs et autres les rémunérations des administrateurs et autres personnes qui exercent des fonctions de gestion journalière auprès de sociétés/collectivités relevant des dispositions régissant l’impôt sur les collectivités.
Dans cette rubrique vous mentionnerez donc vos revenus imposables au Luxembourg (colonne portant sur les revenus non exonérés) et, si d’application, les revenus qui y sont exonérés parce que, par exemple, d’origine étrangère.
Vous déduisez de ces rémunérations brutes totales d’éventuelles (rémunérations rémunérations exemptes d'impôt - (voir ici, p. 42) : heures supplémentaires, bonification d’intérêts, etc.
Hormis les précédentes exceptions exemptes d’impôt qui sont bien définies par la loi, il faut considérer d’une manière générale que toute rémunération en nature ou en espèces attribuée par l’employeur relève du revenu provenant d’une occupation salariée et est par conséquent imposable. Les avantages en nature - (voir ici, p. 44) font partie intégrante du revenu salarial dès qu’ils sont mis à disposition du salarié. Au même titre que les émoluments, ces avantages sont donc des recettes à intégrer au revenu imposable, sauf exemptions spécifiques.
Vous retranchez également soit le minimum forfaitaire pour frais d'obtention - (voir ici, p. 48) (540 euros, doublés en cas d’imposition collective, forfait encore majoré en cas d’invalidité ou d’infirmité en fonction du degré d’handicap), soit les frais d’obtention effectivement supportés et justifiés s’ils dépassent le minimum forfaitaire. Finalement, vous relevez encore vos frais de déplacement domicile-travail - (voir ici, p. 49)
À la fin de cette première sous-rubrique (S1), vous indiquez le total de l’impôt sur le salaire retenu à la source, montant que vous trouvez sur votre fiche d’impôt/certificat de rémunération dont votre employeur vous aura fourni une copie en même temps qu’il l’aura retournée au bureau RTS pour la fin du mois de février.
Revenu net provenant de capitaux mobiliers
Il vous revient de communiquer vos revenus de capitaux mobiliers tels que les dividendes et parts de bénéfices, les intérêts provenant de certaines créances, les intérêts d’obligations, etc.
Ces revenus seront soit non passibles, soit passibles de la retenue d’impôt au Luxembourg (à un taux de 15% non libératoires, par exemple, pour les dividendes ou 10% libératoires (20% à partir de 2017) pour les intérêts de l’épargne une fois 250 euros atteints).
Vous pouvez déduire les frais d’obtention relatifs à ces revenus, par exemple les frais de commission bancaire, les droits de garde, les frais de location d’un coffre-fort, les intérêts débiteurs de dette en vue de la prise de titres, etc.
Chaque contribuable peut au moins déduire comme frais d’obtention le minimum forfaitaire de 25 euros (50 euros en cas d’imposition collective des époux/partenaires). En outre, une tranche de 1.500 euros des revenus provenant de capitaux mobiliers (intérêts, dividendes, etc.) est exonérée d’impôt (3.000 euros en cas imposition collective des époux/partenaires). Les intérêts d’une épargne-logement agréée sont intégralement exonérés.
Les intérêts soumis à la retenue d’impôt à la source libératoire ne doivent quant à eux pas être déclarés.
Revenu provenant de la location de biens
Si vous touchez des revenus provenant de la location d’un immeuble, vous êtes invité à remplir cette rubrique, de même que si vous êtes propriétaire d’une habitation que vous occupez vous-même, ce qui vous permettra d’ailleurs, le cas échéant, de déduire les intérêts passifs qui découlent de cette habitation.
Nous nous concentrons ici sur le deuxième cas de figure. La valeur locative est en l’occurrence un revenu virtuel de location que vous devez déclarer si vous êtes propriétaire d’une habitation que vous occupez vous-même à titre principal. Cette valeur locative est calculée forfaitairement sur la base de la valeur unitaire de l’habitation inférieure à la valeur réelle de l’immeuble. (Pour obtenir la valeur unitaire de votre habitation, adressez-vous à la section des évaluations immobilières de l’Administration des contributions directes. Pour les non-résidents, celle-ci est estimée par comparaison à une habitation similaire située au Luxembourg.)
En 2016, le forfait correspond à 4% de la tranche de la valeur unitaire inférieure à 3.800 euros et à 6% de la tranche de la valeur unitaire dépassant 3.800 euros. La valeur locative est aussi fonction du temps d’occupation effectif du logement au cours de l’année fiscale et pourra donc être réduite proportionnellement si l’habitation n’a été occupée qu’une partie de l’année. En 2017, cette valeur locative est mise à 0%.
Les intérêts passifs (débiteurs/hypothécaires) en rapport avec l’acquisition de l’habitation principale, peuvent être déduits. Tant que l’immeuble n’est pas encore occupé, les intérêts débiteurs sont intégralement déductibles.
Si l’immeuble est occupé, la déductibilité des intérêts en 2016 varie suivant la date d’occupation de l’habitation par le propriétaire et le nombre de personnes composant le ménage :
Ces plafonds respectifs sont augmentés de leur propre montant pour le conjoint et pour chaque enfant ouvrant droit à une modération d’impôt. À partir de 2017, un nouvel échelonnement sera appliqué.
Afin de pouvoir bénéficier de cette déduction des intérêts passifs, le contribuable doit présenter une demande, accompagnée des pièces justificatives émises par l’institut de crédit accordant le prêt, lors de sa déclaration annuelle pour l’impôt sur le revenu. S’il n’est pas soumis à l’imposition par voie d’assiette, le contribuable peut demander la régularisation à la fin de l’année, moment où le montant effectivement dû à titre d’intérêts est connu. Le non-résident devra demander l’application de l’assimilation fiscale.
Revenus nets divers
Les revenus nets divers comprennent les revenus, le cas échéant, réduits des frais d’obtention, qui n’entrent pas dans les autres catégories de revenus et dont font partie entre autres, pour ce qui concerne le ménage salarié, les revenus de cession d’immeubles appartenant au patrimoine privé ou les revenus provenant de prestations non comprises ailleurs.
Revenus extraordinaires
Pour certains des revenus qui rangent parmi les huit catégories de revenus existantes, dont celles de l’occupation salariée, des taux d’imposition spécifiques sont appliqués.
Il s’agit par exemple :
Les dépenses spéciales, dans la mesure où elles ne constituent pas des frais d’obtention, vont réduire la cote de l’impôt qui vous est imputable par le biais d’une diminution du revenu imposable - (voir ici, p. 54)
Il existe deux façons de faire déduire vos éventuelles dépenses spéciales : soit en faisant jouer le minimum forfaitaire de 480 euros (960 euros en cas d’imposition collective des époux/partenaires salariés) pour une année complète d’assujettissement, même si vos dépenses spéciales n’atteignent pas ce minimum, soit en faisant valoir vos dépenses spéciales effectives qui dépassent ce minimum, dans les limites des plafonds légaux.
Pour un résident qui n’a pas fait porter ces dépenses sur sa fiche, il est possible de rectifier l’imposition par décompte ou voie d’assiette. Si les non-résidents bénéficient du forfait minimum, ils peuvent, sous condition d’assimilation fiscale, faire valoir leurs dépenses effectives à l’instar des résidents.
L’abattement fiscal est un instrument de modération d’impôts visant à tenir compte des charges qui grèvent un contribuable par rapport à ceux qui n’ont pas cette charge.
L’abattement tient compte de ces charges en diminuant l’assiette imposable dans les limites, notamment forfaitaires, déterminées par la loi. Le contribuable peut introduire une demande pour un abattement de revenu imposable du fait de charges extraordinaires - (voir ici, p. 58)
Vous cochez la première case si vous désirez bénéficier d’un abattement pour charges extraordinaires. Ces charges seront alors comparées à votre charge fiscale estimée normale en pourcentage de votre revenu imposable sur l’année (une même charge peut donc être considérée comme extraordinaire pour un contribuable et ordinaire pour un autre).
Le contribuable possède deux options : il peut soit faire valoir ses frais réels, soit bénéficier pour certains frais d’un abattement forfaitaire.
Sous ce titre, vous reportez les différents types de revenu que vous avez perçus au cours de l’année en question pour en faire le total. Après déduction des dépenses spéciales, vous obtenez le revenu imposable duquel l’Administration peut, le cas échéant, encore déduire une série d’abattements fiscaux avant l’application du barème annuel de l’impôt sur le revenu des personnes physiques.