20 janvier 2022

Les salariés dans la deuxième année de la pandémie :
entre résignation et envie de changement

Dans le cadre de la crise sanitaire persistante, le moral des travailleurs continue à se détériorer,
leur bien-être est au plus bas et les problèmes de santé mentale sont plus fréquents.
La proportion de travailleurs présentant un risque de dépression augmente sensiblement et les pensées suicidaires sont plus fréquentes.

Certaines tendances déjà observées avant la crise sanitaire se voient renforcés par cette dernière.
Ainsi, l’intensification du travail, mesurée ici par la charge mentale et la pression temporelle,
continue d’augmenter, tandis que l’aspect social et participatif du travail, comme la collaboration avec les collègues, la participation aux décisions, l’autonomie dans le travail et le feed-back sur le travail effectué, reste à son niveau le plus bas.

La crise sanitaire avec toutes les contraintes supplémentaires qu’elle implique, rend plus visible et plus pesant le déséquilibre croissant entre vie professionnelle et vie privée et, au passage, confirme et aggrave les inégalités, comme celles en défaveur des femmes et des salariés qui sont parents.

La longue période de pandémie a permis à de nombreux salariés de repenser leur carrière, leurs conditions de travail et leurs objectifs à long terme. A l’avenir, les questions d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée resteront au premier plan des réflexions individuelles sur le travail et joueront également un rôle plus important dans les débats politiques.

Faut-il s’attendre à une vague de démissions au travail, comme c’est le cas dans d’autres pays développés ? Les réponses positives à la question de savoir si l’on a l’intention de changer de travail dans un avenir proche ont nettement augmenté en 2021 pour la première fois depuis le début de l’enquête Quality of Work Index et représentent désormais un quart des personnes interrogées.

Résultats de l’étude 2021 :

L’enquête QoW est le moyen dont s’est doté la CSL en coopération avec l’Université du Luxembourg
pour examiner le vécu du travail par les salariés du Luxembourg.